Le monde sur une carte de trèfle, Heinrich Bünting, 1581

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Cette carte du monde est l’œuvre de Heinrich Bünting, célèbre cartographe du Moyen-âge, pasteur et théologien protestant. Cette carte, coloriée à la main, a été publiée en 1851 dans son livre « Guide de Voyage à travers les Écritures Saintes ». Beaucoup d’anciennes mappemondes n’offraient pas une représentation réaliste des différents pays. Il s’agissait plutôt de cartes imaginaires destinées à véhiculer un certain message. La plupart de leurs auteurs n’avaient même jamais visité les lieux qu’ils cartographiaient. Ce document est l’exemple classique d’une carte ancienne. Bünting a représenté le monde sous la forme d’un trèfle à trois feuilles, avec Israël et Jérusalem en son centre. Bünting était originaire de la ville allemande de Hanovre, dont le symbole était justement un trèfle à trois feuilles. Il a donc dessiné cette carte en hommage à sa ville natale, comme il le précise en allemand au haut de ce document : « Die ganze Welt in einem Kleberblat / Welches ist der Stadt Hannover meines lieben Baterlandes Wapen » – « Le monde entier dans une feuille de trèfle, qui est le sceau de la ville de Hanovre, ma patrie bien-aimée ». Bünting a placé Jérusalem au centre du monde, entre l’Europe, l’Afrique et l’Asie, probablement en raison de l’importance qu’incarne cette ville pour les trois grandes religions. Jérusalem est représentée sur cette carte comme une ville médiévale typique avec des bâtiments de haute taille. Bünting ne s’était probablement jamais rendu à Jérusalem, et s’imaginait que cette ville était semblable aux villes européennes médiévales qu’il connaissait. Au sud-est de Jérusalem est représentée la mer Rouge. Contrairement aux autres mers, elle est coloriée en rouge, car beaucoup de gens à l’époque pensaient qu’elle était de cette couleur. Cette idée est probablement due à une erreur commise dans la traduction de la Bible en grec (la Septante) : en effet, cette mer était appelée en hébreu « ים סוף », la mer des Joncs. Et le mot « joncs » fut traduit à tort par « rouge ». Certains pensent d’ailleurs que cette mer a parfois des teintes rouges en raison d’un certain type d’algues. D’autres se réfèrent au fait que dans les temps anciens, les lieux étaient associés aux couleurs. Cette mer était considérée comme appartenant à la zone sud, associée à la couleur rouge, ce qui explique son nom. En haut de la carte sont représentées des îles symbolisant l’Angleterre et le Danemark, et en bas à gauche se trouve l’Amérique, appelée le « Nouveau Monde » (« Die Neue Welt » en allemand). Le continent européen n’a qu’une seule ville représentée : Rome. En revanche, de nombreuses villes d’Asie bénéficient d’illustrations, notamment Damas. Quant à l’Afrique, elle n’a que trois villes illustrées, dont Alexandrie. Bünting a représenté la mer avec un navire, des sirènes et des monstres marins, ce qui est très caractéristique des cartes de l’époque. La mer était en effet une zone inconnue et angoissante, où beaucoup s’étaient aventurés et n’étaient jamais revenus. L’Océanie et l’Amérique du Sud ne figurent pas sur cette carte, car elles n’avaient pas encore été découvertes. Un modèle en mosaïque de cette mappemonde est exposé à la mairie de Jérusalem, sur la place Safra.
Cette carte du monde est l’œuvre de Heinrich Bünting, célèbre cartographe du Moyen-âge, pasteur et théologien protestant. Cette carte, coloriée à la main, a été publiée en 1851 dans son livre « Guide de Voyage à travers les Écritures Saintes ». Beaucoup d’anciennes mappemondes n’offraient pas une représentation réaliste des différents pays. Il s’agissait plutôt de cartes imaginaires destinées à véhiculer un certain message. La plupart de leurs auteurs n’avaient même jamais visité les lieux qu’ils cartographiaient. Ce document est l’exemple classique d’une carte ancienne. Bünting a représenté le monde sous la forme d’un trèfle à trois feuilles, avec Israël et Jérusalem en son centre. Bünting était originaire de la ville allemande de Hanovre, dont le symbole était justement un trèfle à trois feuilles. Il a donc dessiné cette carte en hommage à sa ville natale, comme il le précise en allemand au haut de ce document : « Die ganze Welt in einem Kleberblat / Welches ist der Stadt Hannover meines lieben Baterlandes Wapen » – « Le monde entier dans une feuille de trèfle, qui est le sceau de la ville de Hanovre, ma patrie bien-aimée ». Bünting a placé Jérusalem au centre du monde, entre l’Europe, l’Afrique et l’Asie, probablement en raison de l’importance qu’incarne cette ville pour les trois grandes religions. Jérusalem est représentée sur cette carte comme une ville médiévale typique avec des bâtiments de haute taille. Bünting ne s’était probablement jamais rendu à Jérusalem, et s’imaginait que cette ville était semblable aux villes européennes médiévales qu’il connaissait. Au sud-est de Jérusalem est représentée la mer Rouge. Contrairement aux autres mers, elle est coloriée en rouge, car beaucoup de gens à l’époque pensaient qu’elle était de cette couleur. Cette idée est probablement due à une erreur commise dans la traduction de la Bible en grec (la Septante) : en effet, cette mer était appelée en hébreu « ים סוף », la mer des Joncs. Et le mot « joncs » fut traduit à tort par « rouge ». Certains pensent d’ailleurs que cette mer a parfois des teintes rouges en raison d’un certain type d’algues. D’autres se réfèrent au fait que dans les temps anciens, les lieux étaient associés aux couleurs. Cette mer était considérée comme appartenant à la zone sud, associée à la couleur rouge, ce qui explique son nom. En haut de la carte sont représentées des îles symbolisant l’Angleterre et le Danemark, et en bas à gauche se trouve l’Amérique, appelée le « Nouveau Monde » (« Die Neue Welt » en allemand). Le continent européen n’a qu’une seule ville représentée : Rome. En revanche, de nombreuses villes d’Asie bénéficient d’illustrations, notamment Damas. Quant à l’Afrique, elle n’a que trois villes illustrées, dont Alexandrie. Bünting a représenté la mer avec un navire, des sirènes et des monstres marins, ce qui est très caractéristique des cartes de l’époque. La mer était en effet une zone inconnue et angoissante, où beaucoup s’étaient aventurés et n’étaient jamais revenus. L’Océanie et l’Amérique du Sud ne figurent pas sur cette carte, car elles n’avaient pas encore été découvertes. Un modèle en mosaïque de cette mappemonde est exposé à la mairie de Jérusalem, sur la place Safra.
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The Eran Laor Cartographic Collection, The National Library of Israel